L’animation de groupes de Co-Développement Professionnel en est un bon exemple, car elle constitue un rituel caractéristique de ce que nous appelons une gymnastique psycho-sociale. En effet :

• cette pratique est régulière et s’inscrit dans la durée

• les membres de ces groupes (6 ou 7 pour chaque), au-delà des bénéfices et apprentissages directs liés à  la réflexion commune sur des sujets concrets apportés par chacun.e, y font un exercice régulier de confiance mutuelle, d’ouverture à la différence, d’écoute, d’affirmation de soi, de coopération et d’entraide… et développent ainsi des compétences et postures vertueuses qu’ils réimportent naturellement dans leurs comportements et leurs relations au quotidien

• la méthode d’animation de ces groupes est facilement transférable à ses membres, qui peuvent ensuite s’auto-animer, et dont certains peuvent potentiellement lancer de nouveaux groupes en tant qu’animateurs, ce qui permet une diffusion autonome de la pratique au sein de leur organisation

NB : pour en savoir davantage sur cette pratique, voir le site de l’Association Québécoise de Codéveloppement Professionnel (https://www.aqcp.org/), dont les fondateurs sont à l’origine de la méthode.

Le médiateur y adopte une posture très basse, se gardant de proposer toute solution, de formuler toute suggestion, et même de poser toute question exploratoire…

Ses outils sont simples et puissants : présence à l’autre, empathie, silences attentifs et interventions non directives régulières, telles que principalement le reflet fidèle des dires et émotions de chacun, et le résumé, notamment des points de divergence entre les parties.

Proposée officiellement par les justices américaine et canadienne comme une alternative efficace à la méthode dominante; son développement s’accélère outre atlantique ainsi qu’ailleurs à l’international. Elle connaît désormais un bel essor en France où elle est enseignée dans les cursus professionnels pour les médiateurs, et influence la posture et la pratique d’un nombre grandissant de médiateurs.

Pourquoi Oméo a fait de l’approche transformative l’un de ses « essentiels » ?

Parce que nous la considérons comme un socle solide, en termes de vision et de méthode, pour toute action de recherche d’équilibres par le développement du dialogue au sein des systèmes humains (entreprises, associations, familles…).

En effet, au delà de son utilité éprouvée pour la gestion des antagonismes dans une grande variété de contextes, cette approche invite à une quête vertueuse d’empowerment individuel et de reconnaissance mutuelle au sein des organisations humaines, où nombre d’individus sont trop souvent fragilisés et où la diversité de perception et de pensée est encore trop rarement vécue comme une richesse.

Son regard, ses intentions, et ses effets sur l’individu et sur la relation, ainsi que la posture du tiers intervenant, résolument basse, correspondent pleinement à notre philosophie de l’accompagnement.

Elle est en outre « simple et pure », dans ses principes comme dans sa pratique, responsabilisante pour les parties concernées, vertueuse en termes de continuité et d’amélioration de leur relation, et relativement facile à transmettre.

Notre engagement dans le développement et la diffusion de cette approche :

• Organisation régulière de formations et d’ateliers de découverte pour les partenaires et clients intéressés par l’intégration de cette approche dans leur pratique professionnelle
• Préparation au processus de certification par l’ISCT (Institute for the Study of Conflict Transformation)
• Animation de groupes d’analyse de pratiques de médiateurs ayant adopté cette approche
• Traduction en français de l’ouvrage de référence « La médiation transformative : une approche non directive du conflit », paru aux éditions éres en mai 2018.
• Organisation d’une grande conférence au CNAM pour le lancement du livre, en présence des principaux représentants de la profession
• Utilisation de la posture et des techniques transformatives dans la conception et la mise en œuvre de nos actions au service de nos clients